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Histologiste
Comprendre et analyser le fonctionnement et les relations qu'entretiennent entre elles les cellules du vivant, tel est le défi quotidien de l'histologiste ! Il travaille sur les tissus humains, animaux ou végétaux.
L'histologiste analyse le fonctionnement et les relations qu'entretiennent entre elles les cellules du vivant. À l'aide de son microscope, il travaille sur les tissus humains, animaux ou végétaux. La plupart du temps, son expertise est utilisée à des fins médicales. Par exemple, grâce à ses analyses de prélèvements (biopsies), il permet de lutter contre un cancer. Toutefois, il peut aussi travailler dans la recherche médicale ou pharmaceutique, voire dans l'industrie agroalimentaire ou cosmétique.
Nature du travail
Étudier les tissus et les cellules
L'histologiste étudie, à l'aide d'un microscope, les différents tissus organiques qui composent le vivant. Il travaille sur différents types de prélèvements : biopsies, frottis, ponctions, etc. Pour les tissus végétaux, il utilise des méthodes spécifiques (écrasement, empreinte sur vernis...).
Préparer les échantillons
Avant leur étude, l'histologiste procède à la préparation des échantillons, en leur faisant subir certaines réactions chimiques ou physiques pour pouvoir mieux les observer au microscope. La fixation au formol, par exemple, permet d'éviter la décomposition ou la dégradation. Il réalise aussi des inclusions, pour donner une consistance ferme aux tissus. L'inclusion dans des blocs de paraffine permet de réaliser ensuite des découpes en tranches très fines (de l'ordre du micron). Il utilise également la coloration des tissus, pour augmenter leur contraste et faciliter l'observation.
Interpréter les résultats
Il choisit les modalités de prélèvement en fonction des objectifs de l'examen (prélèvement pré ou post-opératoire, autopsie...). Il interprète ensuite les analyses histologiques. En médecine, ses analyses aident à déterminer l'évolution d'une pathologie. Elles sont parfois utilisées directement en salle d'opération.
Compétences requises
Rigoureux et précis
L'histologiste doit être rigoureux et organisé pour gérer son temps. Il doit surtout faire preuve de précision lorsqu'il exécute des actes très techniques. Méthodique, il suit des procédés établis. Il est aussi capable de théoriser à partir des expérimentations qu'il a réalisées. Une fois un résultat de recherche obtenu, un lien de cause à effet identifié ou une hypothèse expérimentale validée, il sait rendre compte de son travail.
Bon en informatique
Il enregistre aussi les demandes d'analyses et est responsable du traitement des données. La maîtrise de l'informatique est donc importante pour lui permettre de tenir à jour un cahier d'expériences et de sauvegarder les résultats de ces dernières. En tant que chercheur, il est amené à rédiger des articles scientifiques et à produire des comptes-rendus.
Apte à encadrer
À l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), il peut être chargé du pilotage d'un ou plusieurs projets scientifiques, encadrer des équipes, former des jeunes chercheurs (doctorants, post-doctorants) et enseigner son savoir.
Au sein d'un laboratoire
L'histologiste travaille le plus souvent en laboratoire. Il veille donc à suivre des règles d'hygiène et de sécurité strictes, afin de ne pas compromettre les résultats d'analyse. Il porte une blouse et suit un protocole précis lorsqu'il manipule certains produits.
En équipe
Le rôle de l'histologiste est primordial dans la prise en charge des cancers. Il travaille en étroite collaboration avec le cancérologue, intervient à l'étape du diagnostic puis du traitement chirurgical, en fournissant des informations capitales pour le choix des traitements. Il peut aussi superviser une équipe de préparateurs en histologie. À l'hôpital, il participe à des réunions de travail pluridisciplinaires.
Différents statuts
L'histologiste peut travailler dans le secteur public (qui effectue la majorité des recrutements) : hôpitaux, universités, instituts de recherche, etc. En plus de ses horaires de base, lorsqu'il exerce à l'hôpital par exemple, il assure des gardes et des astreintes. Dans le secteur privé, il travaille principalement dans la recherche, au sein de laboratoires indépendants ou rattachés à de grands groupes.
Salaire
Salaire du débutant
3416 euros brut par mois, rémunération médiane d'un cadre dans les métiers de l'ingénierie chimique, biologique et clinique pour les moins de 35 ans.
Intégrer le marché du travail
Dans un centre hospitalier ou un laboratoire de recherche
Il travaille le plus souvent dans un laboratoire de biologie médicale, au sein d'un hôpital, d'une école vétérinaire, d'un organisme de contrôle sanitaire, ou dans un centre de lutte contre le cancer.
Il peut aussi exercer dans un laboratoire de recherche en université, dans un laboratoire pharmaceutique, à l'institut Pasteur, au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)...
Dans l'industrie
Utilisées le plus souvent à des fins médicales, les techniques histologiques sont aussi pratiquées dans d'autres domaines d'activité. L'histologie alimentaire, par exemple, permet de détailler la composition des produits alimentaires et de déterminer à coup sûr quel type de viande, de poisson... a été cuisiné dans un plat préparé. À la faveur des scandales alimentaires, des laboratoires spécialisés sont même nés, qui proposent leurs services aux acteurs du secteur (distributeurs de l'agroalimentaire, restauration industrielle, organismes certificateurs, etc.). Plus généralement, l'histologiste se trouve aussi dans les laboratoires de biotechnologies et dans l'industrie pharmaceutique ou cosmétique.
Le niveau de formation varie de bac + 5 à bac + 8 au minimum dans les domaines de la biologie, de la biochimie ou des biotechnologies.
Niveau bac + 5
Diplôme d'ingénieur en biochimie, biologie, biologie moléculaire et cellulaire, biotechnologie...
Master en biochimie, biologie, biologie moléculaire et cellulaire, biotechnologie...
Diplôme d'État (DE) de docteur vétérinaire
Niveau bac + 8 et plus
Diplôme d'État (DE) de docteur en médecine ou diplôme d'études spécialisées (DES) en biologie médicale ou en anatomie et cytologie pathologiques...
Diplôme d'études spécialisées vétérinaires (DESV) en anatomie pathologique vétérinaire...
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