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Aquaculteur/trice
L'aquaculteur est un agriculteur d'un genre un peu particulier puisque sa production est immergée (dans la mer, dans un étang ou dans un bassin). Élevant des poissons, des crustacés ou des fruits de mer, il veille à leur reproduction et s'occupe de leur commercialisation.
Poissons, huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques, algues... Autant d'espèces cultivées en milieu aquatique par ces « paysans » de la mer ou de la rivière que sont les aquaculteurs. Avec, à chaque fois, les mêmes étapes : sélection des espèces, élevage des larves ou des oeufs, éclosion, soins, alimentation... Le tout en utilisant une technologie très poussée et en subissant des contrôles stricts. Il s'agit ensuite de faire parvenir les produits aux poissonniers et aux restaurateurs, pour que vous puissiez les retrouver... dans votre assiette !
Nature du travail
Petit poisson deviendra grand
Quelle que soit sa spécialité, l'aquaculteur commence par se fournir en « bébés ». Il capte le naissain (tout petit coquillage) ou l'alevin (bébé poisson) en milieu naturel. Il peut également les acheter dans des fermes aquacoles ou les produire lui-même. Il accompagne leur développement en pilotant diverses opérations (tri, calibrage, choix de l'alimentation).
Un métier technique
Pieds et mains dans l'eau, ce professionnel est aussi un technicien, ayant acquis des connaissances en biologie et maîtrisant la réglementation en vigueur. Une réglementation très stricte. En salmoniculture, par exemple, l'aquaculteur doit effectuer lui-même la fécondation artificielle des poissons. D'une manière plus générale, l'aquaculteur doit contribuer à la bonne santé de ses petits protégés en soignant la qualité de leur eau et de leur alimentation. Le responsable d'élevage manage ses équipes (formation, organisation et contrôle du travail réalisé).
Arrivées à maturité (parfois au bout de 3 ans), les espèces sont conditionnées et prêtes à être vendues aux poissonniers, restaurateurs, entreprises de restauration collective...
Compétences requises
Santé et motivation
Ne pas craindre de travailler dans un milieu humide est essentiel. Mais il faut aussi pouvoir compter sur une bonne santé (surtout pour les activités en plein air) et ne pas se décourager facilement. Se montrer bricoleur, être à l'aise avec un ordinateur, savoir gérer des comptes peut également aider. Enfin, la patience est indispensable quand on sait qu'il faut 3 ans pour faire grossir une huître !
Un esprit curieux
Le plus confortable : travailler dans une ferme marine ou pour un organisme de recherche et d'assistance technique. Selon les postes, des connaissances scientifiques et biologiques peuvent être exigées pour créer des produits et renouveler les méthodes de travail. Maîtriser les techniques et les circuits de distribution permet de s'adapter aux besoins du marché.
En plein air ou à l'abri
Selon sa spécialité, l'aquaculteur travaille en extérieur (il est alors soumis aux aléas climatiques) ou en intérieur (dans une ferme aquacole ou dans une écloserie). Lorsque le bassin se situe en pleine mer, les conditions de travail se rapprochent de celles d'un pêcheur. Il faut parfois être titulaire d'un certificat de plongée professionnelle.
Il peut travailler dans une entreprise aquacole de taille modeste (familiale ou individuelle) ou dans une ferme dépendant de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).
Des pics d'activité
La plupart des aquaculteurs travaillent en toute autonomie. Pour surveiller certains élevages et intervenir rapidement en cas de problème, le personnel se relaie 24 heures sur 24 autour des bassins. Quant aux horaires, ils sont parfois calés sur ceux des marées. Réveillon oblige, le travail s'intensifie à l'approche des fêtes de fin d'année.
Des outils modernes
Si le métier d'aquaculteur reste dur physiquement, il est aujourd'hui « soulagé » par les nouvelles technologies : grues hydrauliques, navires amphibies, calibrage informatisé... L'aquaculture répond de plus en plus à des objectifs de gestion durable (traitement des eaux), et des labels apparaissent (bio, Label rouge, etc.).
Salaire
Salaire du débutant
A partir du Smic
Intégrer le marché du travail
Un secteur en crise
Même si la France occupe une position de leader dans de nombreux domaines (caviar, huîtres), l'aquaculture française se porte mal et l'emploi s'en ressent. On recense aujourd'hui 12 700 postes « équivalents temps plein », mais la tendance est à la baisse.
Des emplois au compte-gouttes
Malgré le vieillissement de la profession, les reprises d'entreprises sont freinées par de nombreuses contraintes. Les jeunes diplômés (en particulier les pisciculteurs) peinent parfois à se faire une place dans le secteur aquacole. La progression de carrière est lente. Certains tentent leur chance à l'étranger (Afrique, Asie ou Amérique du Sud) ou dans des secteurs voisins comme technico-commerciaux, chercheurs de laboratoire ou conseillers dans des organismes de protection de l'environnement.
Devenir patron
Une seule solution pour évoluer : s'installer à son compte (des aides financières existent), puis s'agrandir. Les débutants commencent souvent par reprendre une ferme ou par s'associer. Dans les deux cas, cela représente un lourd investissement.
Le niveau bac est recommandé pour s'installer à son compte.
Après la 3e
CAP conchyliculture (maritime)
Niveau bac
BP Responsable d'exploitation aquacole maritime-continentale
Bac pro conduite de productions aquacoles
Bac pro cultures marines
Niveau bac + 2
BTSA aquaculture
DEUST technicien de la mer et du littoral
Niveau bac + 3
Licence professionnelle en aquaculture
Niveau bac + 5
Masters professionnels ou recherche
Écoles d'ingénieurs proposant une spécialisation en aquaculture ou en productions animales. Admission sur concours (au niveau bac, bac + 2, bac + 3 ou bac + 4)
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