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Directeur/trice des services pénitentiaires
Veillant à la sécurité et à l'application des peines prononcées à l'encontre des détenus, la directrice ou le directeur des services pénitentiaires est à la fois gestionnaire en charge d'un établissement et manager encadrant le personnel pénitentiaire.
Fonctionnaire du ministère de la Justice, la directrice ou le directeur des services pénitentiaires assure une mission de sécurité et d'ordre public. Elle ou il coordonne l'ensemble des actions permettant la prise en charge des détenus. Elle ou il encadre aussi les personnels pénitentiaires, gère les aspects financiers et budgétaires. En lien direct avec sa hiérarchie et les partenaires extérieurs (associations, magistrats, etc.), elle ou il fait preuve de rigueur, de fermeté, d'écoute et de réactivité.
Nature du travail
Maintenir l'ordre et la sécurité
En charge d'une mission de sécurité et d'ordre public, la directrice ou le directeur des services pénitentiaires coordonne la prise en charge des personnes visées par une mesure restrictive ou privative de liberté. Elle ou il organise la vie quotidienne au sein de la prison, et garantit le maintien de l'ordre. Pour cela, il faut établir des protocoles de sécurité suivant le cadre défini par la hiérarchie.
Manager les équipes
Véritable manager, la directrice ou le directeur des services pénitentiaires anime ses équipes (adjoints, surveillants, lieutenants...), gère les ressources humaines et veille au dialogue social pour apporter des solutions et faire progresser l'établissement. Parallèlement, il faut régler des problèmes avec les détenus et gérer les aspects financiers et budgétaires. Pour limiter la récidive à la sortie, il ou elle travaille sur des projets et des mesures d'accompagnement et de mise en place de dispositifs favorisant la réinsertion sociale des détenus (activités culturelles, formations qualifiantes, ateliers...).
Tisser des liens avec les partenaires extérieurs
Interlocuteurs privilégiés du monde extérieur à la prison, les directeurs des services pénitentiaires entretiennent, au quotidien, des relations avec les associations (culturelles, d'insertion), les magistrats, les services pénitentiaires d'insertion et de probation, les médias...
Compétences requises
Diplomatie et fermeté
Gérer un établissement pénitentiaire, c'est maintenir l'équilibre entre les décisions liées au maintien de l'ordre, qui reste une priorité, et un volet relationnel, humain, tout aussi essentiel. Le directeur ou la directrice des services pénitentiaires doit être à l'écoute pour répondre aux demandes des personnels, entendre les revendications des détenus et satisfaire l'autorité de la direction régionale. Habile en négociation, il faut se montrer ferme pour faire appliquer les règles, et diplomate pour apaiser les tensions. Son autorité naturelle et son sens du contact lui permettent de dialoguer, de négocier et de motiver ses équipes. Son style de management donne le ton du centre pénitentiaire.
Rigueur et réactivité
Le sens de la mesure et le goût pour l'action sont des qualités nécessaires à ce poste. Dynamisme et réactivité sont indispensables pour mettre en oeuvre la politique de prise en charge des détenus dans les meilleures conditions.
Être mobile
La directrice ou le directeur des services pénitentiaires est un/e cadre fonctionnaire de catégorie A. La mobilité caractérise le déroulement de sa carrière puisqu'il faut régulièrement changer de poste, avec la possibilité d'alterner poste opérationnel (en prison) et service fonctionnel (dans l'administration).
Au rythme de la prison
L'action, l'imprévu, la gestion de crises, des équipes... remplissent le quotidien de la directrice ou du directeur des services pénitentiaires, même s'il existe de grandes différences entre les établissements. Elle ou il partage son temps entre son bureau et les réunions (où sont gérées les questions administratives et financières) avec le terrain (rencontres des personnels, des détenus, des responsables d'associations, des professionnels de la réinsertion...).
En équipe avant tout
Sans ses équipes et sans leur adhésion, la directrice ou du directeur ne pourrait pas exercer son métier correctement. Au quotidien, elle ou il s'appuie, de jour comme de nuit, sur les agents pénitentiaires présents sur place, dont la mission est d'assurer la sécurité et le bon fonctionnement de l'établissement. Elle ou il fait des points quotidiens avec la direction et les chefs de détention. Exerçant dans un milieu très hiérarchisé et encadré, elle ou il doit respecter les décisions sa hiérarchie et l'informer des initiatives prises.
Salaire
Salaire du débutant
2205 euros brut par mois.
Intégrer le marché du travail
Beaucoup de candidats, peu de places
L'accès à la formation et au métier est conditionné par la réussite d'un concours sélectif. C'est le ministère de la Justice qui décide du nombre de places ouvertes au concours. Chaque année, seules quelques dizaines de postes sont accessibles. Une fois en poste, le directeur ou la directrice des services pénitentiaires est soumis au code déontologique de sa profession.
Des évolutions possibles
Plusieurs possibilités d'évolution de carrière s'offrent au directeur ou à la directrice. Après avoir généralement débuter au sein de l'équipe de direction d'un établissement, il ou elle peut diversifier son parcours en devenant chef/fe d'établissement pénitentiaire, chef/fe d'un service pénitentiaire d'insertion et de probation, cadre à l'Enap (École nationale d'administration pénitentiaire) ou à la direction centrale de l'administration pénitentiaire. Il ou elle peut encore accéder à la direction interrégionale ou à la direction fonctionnelle des services pénitentiaires.
L'accès au métier se fait sur concours (organisé par le ministère de la Justice) aux titulaires d'un bac + 3... bien que la majorité des admis détient un bac + 5 (master en droit, diplôme d'institut d'études politiques). Les lauréats au concours suivent ensuite une formation (rémunérée) de 2 ans à l'Enap (École nationale de l'administration pénitentiaire) d'Agen.
Niveau bac + 3
Licence en droit (de préférence)
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