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Chercheur/euse en physique
Trouver de nouvelles voies à explorer, observer, formuler des hypothèses... La vie du chercheur est une quête permanente, jalonnée d'avancées et de doutes. Un « métier passion » pour des scientifiques de haut vol.
Télécommunications, informatique, ingénierie biomédicale, astrophysique, mécanique, transports, nanotechnologies... sont autant de secteurs où les recherches menées par les physiciens sont fondamentales et conduisent à des innovations. Que l'on vise la recherche publique (au CNRS, à l'université) ou la recherche privée, les postes sont peu nombreux. Pour y accéder, il est indispensable d'obtenir un doctorat (niveau bac + 8).
Nature du travail
Ancré dans le quotidien
Des micropuces pulvérisées dans l'atmosphère, capables de surveiller la qualité de l'air ou de détecter des substances chimiques. Ce n'est pas de la science-fiction, mais bel et bien une application possible des nanosciences. Et le monde de l'infiniment petit est du ressort du physicien. Les applications qu'il met au point sont largement ancrées dans notre vie quotidienne. Sans lui, le téléphone portable, le laser qui lit les codes-barres des achats, l'IRM (imagerie par résonance magnétique) n'auraient pas vu le jour.
Des réussites... et des doutes
La vie du chercheur se nourrit d'observations, de formulations, d'hypothèses mises à l'épreuve par l'expérimentation. Elle est faite aussi de tâtonnements, car on peut faire des manipulations et des analyses pendant des mois avant d'obtenir un résultat probant.
Communiquer, échanger
Le chercheur participe à des colloques sur le plan international. Cela lui permet de savoir ce qui se passe dans d'autres laboratoires, d'entrevoir de nouvelles directions de recherche, mais aussi de faire connaître ses travaux dont il publie les résultats dans des revues spécialisées (en anglais). Par ailleurs, il consacre beaucoup de temps à la lecture des publications scientifiques.
Compétences requises
Curieux et persévérant
Spécialiste dans son domaine, le chercheur a le goût de la quête et accepte de se remettre en question. Autonome, il sait identifier des problèmes nouveaux. Il s'adapte au travail en solitaire comme au travail d'équipe. Les programmes de recherche associent le plus souvent plusieurs personnes (thésard, techniciens, chercheurs...). Dans ce métier, il faut être réactif et curieux.
Créatif et passionné
Pour réussir dans sa spécialité, le chercheur doit faire preuve d'innovation et de créativité. Faire évoluer son solide bagage scientifique et ses compétences, se tenir au courant de l'actualité de son domaine de recherche est indispensable.
Résister à la pression... mais pas atmosphérique
Plusieurs laboratoires peuvent travailler sur le même sujet, la compétition est parfois sévère. Le chercheur n'a pas toujours des conditions sereines de travail. Résister à la pression, ne pas se décourager fait partie du jeu, même lorsque les recherches n'avancent pas aussi vite que prévu.
Observation...
Le chercheur partage son temps entre ses appareils de mesure (en acoustique, en science des matériaux...) et son ordinateur. Par exemple, quand il n'observe pas la propagation des ondes, il consulte les bases de données mondiales sur l'avancée des recherches.
... et rédaction au labo
Il rédige beaucoup : pour transcrire ses observations, préparer le dépôt d'un brevet, diffuser des rapports d'activité et des articles scientifiques... Publier est primordial dans un environnement aussi compétitif. Et cela vaut pour le chercheur d'un organisme public comme pour celui d'un laboratoire privé.
Lorsqu'il dirige un laboratoire, sa mission comporte un volet administratif (commandes, suivi des étudiants en thèse...).
Déplacements fréquents
Le chercheur n'est pas toujours enfermé dans son laboratoire ; il va aussi participer à des réunions de travail, que ce soit en France ou à l'étranger.
Horaires élastiques
L'amplitude horaire est importante. Au cours de certaines phases d'un projet de recherche, il est difficile de s'absenter du laboratoire.
Salaire
Salaire du débutant
Les salaires dans le secteur public s'échelonnent de 2038 euros (ingénieur de recherche) à 2221 euros pour un chargé de recherche de classe normale au CNRS.
Intégrer le marché du travail
Des CDD dans le public aussi
Les chercheurs d'organismes publics tels que le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et les enseignants-chercheurs universitaires sont des fonctionnaires recrutés par le biais de concours très sélectifs : environ 10 à 20 % des candidats sont admis comme chargés de recherche dans les organismes publics. Mais, faute de moyens, les organismes publics cherchent des partenariats auprès d'entreprises privées, avec des financements ponctuels pour un programme de recherche. À la clé, des CDD (contrats à durée déterminée), souvent de 1 an.
Faire preuve de ténacité
Pour stabiliser sa situation dans le secteur public, il faut savoir être patient et motivé, car les postes permanents sont rares. Il n'est pas rare que 2 ou 3 années s'écoulent entre l'obtention de la thèse et un poste permanent.
Bien choisir son sujet de thèse
Dans le secteur privé, si les rémunérations sont plus élevées, trouver un poste dans une grande entreprise n'est guère plus facile. C'est souvent le choix du sujet de thèse qui sera déterminant. Il doit être en lien avec le domaine industriel visé.
Le parcours pour devenir chercheur est long. Il débouche sur un doctorat (rédaction et soutenance d'une thèse) qui se prépare en moyenne en 3 ans. Mais avant de s'inscrire en doctorat, il faut obtenir successivement une licence de physique (en 3 ans) et un master à orientation recherche (en 2 ans). Après le master, il faut choisir soigneusement son sujet de thèse et trouver un laboratoire d'accueil. Près de 150 masters existent dans le domaine de la physique, par exemple : physique et photonique, physique subatomique et astroparticules... On peut également préparer un doctorat après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur.
Pour être fonctionnaire dans un établissement public (CNRS...), il faut passer un concours (dossier de travaux, et publications et audition devant un jury). Les postes sont peu nombreux.
De nombreux docteurs complètent leur cursus par une expérience professionnelle de post-doctorat souvent menée dans un laboratoire renommé, à l'étranger. Il s'agit d'une mission scientifique, à durée déterminée, rémunérée. À condition de bien choisir le laboratoire et le thème de la mission, et de préparer son retour en France, le post-doctorat est un atout pour les candidats aux concours de la recherche publique.
Un post-doctorat de 1 à 2 ans sera valorisé par une entreprise privée s'il porte sur un thème de recherche qui l'intéresse.
Niveau bac + 8
Doctorat
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