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Directeur/trice de la photographie
Le point commun entre un film, une émission de télévision et un spot publicitaire ? Une image travaillée par la directrice ou le directeur de la photographie et porteuse d'une identité visuelle, grâce à l'attention qu'il ou qu'elle aura portée aux couleurs, à la lumière et au cadrage.
La directrice ou le directeur de la photographie est responsable de la qualité technique et artistique des images d'un film, d'un documentaire ou d'un clip. Intermittents du spectacle, ils décrochent des contrats pour la durée d'un tournage. Si le BTS métiers de l'audiovisuel suffit rarement à se faire embaucher, il permet, en revanche, de tenter d'accéder à de prestigieuses écoles (Louis Lumière, Ensmis). Le métier évolue au fur et à mesure que les technologies numériques gagnent du terrain.
Nature du travail
Préparer le tournage
Après avoir étudié le scénario (aussi appelé conducteur), la directrice ou le directeur de la photographie imagine le style esthétique du film. Avec la réalisatrice ou le réalisateur, le repérage des lieux de tournage lui permet d'établir la liste du matériel (lumière et caméra) nécessaire, de donner son avis sur les décors, puis d'établir le plan de tournage et le découpage du film. En fonction du lieu de tournage (intérieur ou extérieur), du moment (jour ou nuit), des cibles (personnes, objets) et des effets recherchés, les choix techniques de caméra, les objectifs et les lumières, etc. seront différents.
Diriger les opérations
Pendant le tournage, il faut diriger et coordonner l'équipe image : assistants opérateurs, cadreurs, électriciens, machinistes qui, selon le cas varie de 4 à plus de 20 personnes. En fonction du cadrage, des contraintes matérielles et des imprévus, l'éclairage doit être adapté sans cesse.
Participer à la post-production
Avec les techniciens étalonneurs, il faut ensuite veiller à la cohérence esthétique entre les différentes séquences filmées, harmoniser la couleur et les images : assombrir un plan, augmenter le contraste d'un autre... Autant de retouches effectuées sur ordinateur.
Compétences requises
Sensibilité artistique
La directrice ou le directeur de la photographie doit oublier son ego pour servir fidèlement le projet du réalisateur ou de la réalisatrice. Mais dans la plupart des cas, il est possible de laisser libre cours à sa créativité pour proposer une ambiance visuelle, en tenant compte de contraintes techniques, de temps et d'argent. Précision, écoute et sens de l'observation sont indispensables.
Organisation et esprit d'équipe
Les directeurs de la photographie sont capables de coordonner le travail d'une équipe plus ou moins importante de professionnels, tout en respectant un planning souvent serré et un budget non extensible. Entre le réalisateur et son équipe, ils relaient les informations, traduisent la vision des créateurs en termes techniques et s'adaptent en fonction des changements et des aléas inévitables... avec pédagogie et sans céder au stress.
À la page
Les directeurs photo ne peuvent ignorer les nouvelles technologies utilisées pour le traitement des images numériques, par exemple. L'arrivée des LED ont beaucoup réduit le temps de préparation de l'éclairage d'une scène ou d'un plateau et des caméras toujours plus performantes font leur arrivée régulièrement. Les stages professionnels permettent de maintenir ses connaissances à jour.
Intermittent du spectacle
Le plus souvent, les directeurs photo sont engagés par une société de production le temps d'une réalisation (une journée à plusieurs mois). Bien qu'occupant le poste le plus prestigieux après celui de réalisateur, ils ont souvent le statut d'intermittent du spectacle. La plupart des emplois se situent en région parisienne.
Avec des équipements adaptés
Ces professionnels peuvent utiliser toute une gamme de matériels et d'accessoires pour améliorer la qualité de l'image : petits spots ou gigantesques projecteurs, réflecteurs, filtres, toiles blanches... À la télévision, parfois avec une vingtaine de caméras, il faut garantir une lumière uniforme, quels que soient les angles et la largeur des plans, en suivant quelques fois une charte pré-établie. Le rôle entre le plateau de tournage et la régie est très technique et plus polyvalent qu'au cinéma. Au cinéma, les caméras sont moins nombreuses et l'éclairage change d'une scène à l'autre.
Des déplacements fréquents
Dans le cinéma, il faut s'attendre à effectuer des déplacements pour faire des repérages et des tournages, parfois à l'étranger. À la télévision, les lieux de tournage peuvent aussi se faire en extérieur et occasionner d'éventuels déplacements.
Salaire
Au cinéma, le salaire dépend du budget des films, du nombre de jours de tournage, et de l'expérience. Les contrats sont signés à la semaine le plus souvent, il est donc difficile de faire une estimation mensuelle. La grille des salaire de la Convention collective de la production cinématographique et de films publicitaires de 2017 prévoit un salaire hebdomadaire minimal de 2626 euros pour un directeur de la photographie (base 39 heures/semaine).
Intégrer le marché du travail
Un poste qui se mérite
Il faut avoir du talent, de la volonté, une bonne formation, et... accepter la précarité. On commence habituellement comme stagiaire sur un tournage, puis cadreur ou cadreuse, assistant ou assistante opérateur. Le directeur ou la directrice de la photographie, peut éventuellement passer à la réalisation.
Chaînes de télévision et sociétés de production
À la télévision, les employeurs sont souvent les chaînes elles-mêmes ou (le plus souvent) les sociétés de production. Pour un documentaire, on parle plutôt de chefs opérateurs de prise de vue que de directeurs de la photographie.
Pour le cinéma : il se faut faire un nom !
Choisi/e en amont du projet sur suggestion des réalisateurs ou des producteurs, le directeur ou la directrice de la photographie occupe un poste très important dans le tournage d'un film. Nombre de réalisateurs ont d'ailleurs leur directeur ou leur directrice photo attitré/e et n'envisagent pas d'en changer. Le réseau joue donc un rôle essentiel dans l'accès à l'emploi et le maintien dans le circuit professionnel. Les meilleurs atouts pour décrocher des contrats : la réputation forgée dans le milieu professionnel et un carnet d'adresses bien rempli.
Différentes formations permettent d'accéder au métier, mais un bac + 2 est le niveau minimal requis. De nombreuses écoles privées proposent des cursus post-bac dont la valeur n'est pas toujours à la hauteur du coût. Mieux vaut se renseigner auprès des anciens élèves avant de s'inscrire.
Niveau bac + 2
BTS métiers de l'audiovisuel, option métiers de l'image
Niveau bac + 5
Master arts, mention cinéma et audiovisuel (parcours réalisation et création ; image ; études cinématographiques et audiovisuelles ; arts de l'écran, etc.)
Diplôme de l'Ensmis (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son, ex-Femis) spécialisation image
Diplôme de l'ENSLL (École nationale supérieure Louis Lumière) section cinéma ou photographie
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