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Maréchal/e-ferrant/e
« Pas de pied, pas de cheval » : cette expression anglaise traduit le rôle central du maréchal-ferrant. Sans lui, le cheval marcherait à vif. Un vieux métier qui reprend vigueur avec la floraison des centres équestres.
Protéger les pieds du cheval de l'usure et remédier aux problèmes d'aplomb et de forme, c'est la mission du maréchal-ferrant. Mais pas seulement. Très souvent, ce professionnel veille aussi à la dentition des équidés, à la forme de l'animal dans sa globalité, devenant ainsi le meilleur allié du vétérinaire. Un métier passion exclusivement au contact des chevaux ? Pas toujours ; vaches, boeufs, taureaux... peuvent bénéficier, eux aussi, des bons soins de ce chausseur animalier.
Nature du travail
Fabriquer des fers sur mesure
Les sabots ne sont rien d'autre que des ongles, qui poussent en permanence. Il faut donc les nettoyer et les ferrer environ tous les mois. Après avoir retiré l'ancien fer, le maréchal-ferrant « pare » le pied de l'animal, en prenant soin d'enlever l'excédent de corne à l'aide d'un boutoir et d'un rogne-pied. Une fois le fer chaud, il est transformé en semelle, ajusté au sabot, puis cloué ou collé selon l'activité (course, corrida, promenade, repos...). C'est donc une confection sur mesure. Des fers thérapeutiques ou orthopédiques peuvent être utilisés en cas de pathologie ou de défaut d'aplomb du cheval.
Veiller à l'état de santé du cheval
Outre le travail de ferrage, le maréchal-ferrant veille à la santé générale de l'animal. Aussi peut-il prendre en charge l'hygiène de la bouche et des dents du cheval pour lui éviter tout souci de masticage, de déglutition et de digestion. Mais, dans ce domaine, il est en concurrence avec les vétérinaires, et avec les dentistes équins, métier récent mais sans formation professionnelle dédiée.
S'occuper des équidés... et des bovidés
Chevaux, ânes, mules... mais aussi vaches, boeufs, taureaux... Le maréchal-ferrant peut intervenir aussi bien sur les équidés que sur les bovidés.
Compétences requises
Résistance physique
Manipuler le cheval, le maîtriser s'il manifeste son mécontentement, se courber au-dessus du sabot, se baisser pour attraper les outils (dégorgeoir, dérivoir, mailloche...) ou porter le matériel de forge... Autant de postures, inhérentes à l'activité du maréchal-ferrant, qui mettent le dos à rude épreuve. S'il n'est pas nécessaire d'être particulièrement fort, une grande maîtrise de soi aide à approcher l'animal et à le calmer, ce qui évite de le sangler.
Savoirs et savoir-être
Sur un plan pratique, il faut connaître les techniques de forge, l'anatomie du pied et de la bouche du cheval, et les soins à lui apporter. Ce métier exige donc des connaissances scientifiques associées à un esprit pratique. Sans compter un intérêt pour les chiffres et de la rigueur afin de bien gérer l'entreprise. Enfin, le goût du contact facilite les relations avec la clientèle.
700 à 1000 km par semaine
Fini le temps où les gens venaient avec leur cheval à la forge ! Aujourd'hui, c'est le maréchal-ferrant qui se rend dans les écuries. La forge à gaz a, en effet, remplacé la forge à charbon. Au volant d'une camionnette spécialement équipée (outils, four, seaux, tabliers...), il sillonne un département ou une région.
Indépendant ou salarié
Le maréchal-ferrant travaille seul et, dans 70 % des cas, en tant que travailleur indépendant. Dans certains centres équestres d'envergure, il peut obtenir un statut de salarié. Au sein de l'armée (gendarmerie, garde républicaine, armée de terre), la filière cheval fait aussi appel au savoir-faire du maréchal-ferrant.
Un travail très physique
Le contact avec les chevaux est parfois musclé. Si les animaux ne ressentent aucune douleur à la pose des fers, se tenir une patte recourbée, de façon prolongée, leur est désagréable. D'où quelques rébellions et ruades pas toujours faciles à maîtriser. Respirer la fumée du sabot chauffé par le fer brûlant ne doit pas rebuter. Idem pour l'activité en extérieur. Mais cet emploi ne se résume pas à un tête-à-tête avec le cheval. Le maréchal-ferrant est au contact des propriétaires de chevaux ou des directeurs de centre équestre.
Salaire
Salaire du débutant
A partir du Smic
Intégrer le marché du travail
Des emplois au compte-gouttes
La mode de l'équitation auprès du jeune public a de nouveau mis en lumière le maréchal-ferrant, qualifié il y a peu de métier du passé. Les effectifs ont même crû ces dernières années, même si le secteur reste très confidentiel. Pour preuve : environ 1700 emplois se rapportent à la maréchalerie alors que la filière équine en compte 65 000. Rares sont ceux qui bénéficient du statut de salarié. Sur les 1700 professionnels recensés, 1500 gèrent leur entreprise en tant qu'artisans. La plupart des maréchaux-ferrants sont des hommes, mais les femmes peuvent aussi s'y faire une place. Tous doivent accepter les week-ends grignotés, pour cause d'urgence. Beaucoup changent de métier, après plusieurs années menées tambour battant.
Se spécialiser pour évoluer
Dents et sabot : la formation qui mène à l'exercice de maréchal-ferrant est généraliste. Au fil des années, ce professionnel peut choisir de se spécialiser en orthopédie équine, profession rare et recherchée. À condition toutefois d'acquérir des connaissances supplémentaires en hippologie, en soins vétérinaires et en anatomie du pied.
Deux cursus seulement donnent accès à la profession de maréchal-ferrant. Diplôme de base, le CAP agricole prépare à la pratique auprès des chevaux comme à la gestion de l'entreprise. Le BTM renforce les bases de ferrage et permet d'approfondir les connaissances en orthopédie, santé, hygiène.
À noter : on peut devenir maréchal-ferrant au sein de la prestigieuse garde républicaine après recrutement comme sous-officier de gendarmerie et formation complémentaire.
Après la 3e
CAP agricole maréchal-ferrant
Niveau bac
BTM maréchal-ferrant
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