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Reporter/trice-photographe
Témoin de son temps, le reporter-photographe parcourt le monde, appareil photo en bandoulière. Son but ? Réussir des images d'actualité pour informer et sensibiliser le public. Un métier passionnant qui reste difficile d'accès.
Scènes de guerre, soirées mondaines, sujets de société... le reporter-photographe témoigne de son temps à travers ses clichés. La profession présente l'avantage d'un emploi non routinier et passionnant, mais les horaires sont aléatoires et la concurrence très rude. Un travail fascinant, avec de belles aventures à la clé, mais dont l'accès reste difficile.
Nature du travail
Fixer un moment, une scène
Le reporter-photographe fournit aux titres de presse les clichés qui viendront enrichir les articles d'actualité sur de nombreux sujets : événement sportif, élection présidentielle, manifestation de rue, festival de cinéma...
Plus que de simples illustrations, ses photos sont des éléments d'information à part entière. Elles fixent un moment de l'histoire, lui apportent une " couleur ", suscitent une émotion, à travers l'intention de celui qui les prend...
Se plier à l'urgence de l'info
Selon l'actualité, le reporter-photographe peut travailler sur un événement ponctuel (l'arrivée du Tour de France, un meeting politique...) ou chercher à illustrer un fait d'actualité (mouvement social, conflit armé...).
Réussir un scoop
Le rêve de chaque reporter-photographe est de réussir un jour LE cliché unique et inédit, pour devancer les concurrents et saisir l'action sur le vif.
Cette quête du scoop pousse parfois certains photographes de presse au sensationnalisme, au mépris du code éthique de la profession. Ils sont alors connus sous le nom de paparazzi. Une petite minorité dans le métier !
Compétences requises
Passionné et érudit
Le reporter-photographe est d'abord un passionné d'images, qui sait regarder, mettre en scène et anticiper les événements. Curieux de tout et doté d'une solide culture générale, il suit l'actualité de près pour en analyser les enjeux et " sentir " l'air du temps.
L'impact du numérique
Essor du numérique oblige, une parfaite technique photographique va désormais de pair avec la connaissance des outils informatiques de la photo numérique (logiciels de stockage et de retouche d'images).
Persévérance et sens du contact
Sur le terrain, ce professionnel fait preuve de dynamisme, de réactivité, mais aussi de persévérance, de souplesse et d'un sens du contact indispensable pour s'adapter à toutes les situations. Certaines peuvent être risquées ou conflictuelles, d'où la nécessité d'avoir du sang-froid. Pour vendre ses sujets, des dispositions commerciales et une bonne expression orale sont un sérieux atout.
Cumuler les centres d'intérêt
La formation en école de journalisme et la constitution d'un book (dossier de travaux photographiques) facilitent l'insertion professionnelle. Avoir un autre centre d'intérêt peut s'avérer utile, notamment pour se spécialiser dans un domaine (photographie sportive, people, reportages sociaux, voyages...).
Surtout en tant qu'indépendant
La plupart des reporters-photographes travaillent en tant qu'indépendants, c'est-à-dire qu'ils collaborent avec différents journaux et magazines, sans obligation d'exclusivité. Leur salaire n'est ni fixe ni mensualisé.
En tant qu'auteurs de leurs photos, ces journalistes sont rémunérés sur la base des droits d'utilisation et de reproduction des clichés (droits d'auteur).
Au service d'une agence
Les postes de salarié permanent au sein d'une rédaction sont rares. Le reporter-photographe travaille surtout pour les agences de presse (Agence France-Presse, Vu, Vandystadt...). Ces dernières jouent un rôle de médiateur. Elles archivent leurs clichés, les proposent aux rédactions susceptibles d'être intéressées par le sujet et s'octroient une commission sur le prix de cession des images.
En solo ou avec les confrères
Lorsque son reportage ne répond pas à une commande, le photographe de presse peut avoir des difficultés à vendre ses clichés aux rédactions. Parfois, il forme un tandem avec un journaliste pigiste pour livrer le reportage clés en main.
Par ailleurs, ces professionnels s'organisent de plus en plus souvent en collectifs associatifs afin de partager les frais.
Salaire
Salaire du débutant
Rémunération variable selon la prestation. La Convention collective des journalistes, indique un salaire minimum de 1830 euros mensuel pour un reporter-photo débutant et 2018 euros pour un reporter-photo junior, dans une agence de presse audiovisuelle.
Intégrer le marché du travail
Un marché axé sur le people
Révolution numérique, course à la concurrence, médiatisation des personnalités politiques et des artistes... la photographie de presse n'échappe pas aux évolutions de la société. Si elle occupe toujours une place prépondérante, elle tend à changer de nature. Le grand reportage est de plus en plus souvent remplacé par des photos d'illustration et de people.
Un accès difficile
Bien que passionnant, ce métier reste difficile d'accès, notamment à cause des difficultés liées au démarchage et à la publication, à la concurrence...
Les mythiques agences (Gamma, Sygma, Sipa...), rachetées, parfois à plusieurs reprises, sont revenues dans la course, mais c'est dans les collectifs de photo-journalistes que pourrait se situer l'avenir du métier. Par ailleurs, de nouveaux formats comme les web-documentaires créent de nouvelles possibilités. De nouveaux marchés se sont constitués : les sites web d'information, les tablettes numériques et même la télévision.
Multiplier les opportunités
Les reporters-photographes multiplient les productions annexes (expositions, édition, plaquettes publicitaires). Certains passent derrière la caméra et se reconvertissent en journalistes-reporters d'images. Quelques-uns deviennent rédacteurs en chef photo ou chefs de rubrique.
Il n'existe pas de cursus spécifique pour devenir reporter-photo. On peut accéder directement à la profession avec un bac + 2 et une formation sur le terrain ou après une expérience dans les travaux de laboratoire photographique. On peut également coupler le BTS photographie à une formation en journalisme. Des écoles spécialisées en photographie (École nationale supérieure Louis Lumière, École nationale de la photographie d'Arles, École nationale supérieure des métiers de l'image et du son ENSMIS, ex-FEMIS) proposent par ailleurs des formations allant de niveau bac + 2 à bac + 5.
Niveau bac + 2
BTS photographie ;
Niveau bac + 5
Diplômes d'écoles spécialisées de photographie : Ecole nationale de la photographie d'Arles, Ecole nationale supérieure louis Lumière, Fémis,
Diplômes d'écoles spécialisées de journalisme : ESJ Lille, CFJ Paris, IJBA Bordeaux.
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