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Chef/fe de projet sites et sols pollués
La cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués réhabilite les terrains souillés par une activité minière ou industrielle. Il ou elle traite les déchets enfouis, les liquides déversés... afin qu'ils ne présentent plus de risques pour l'environnement.
La cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués réhabilite les terrains qui ont été souillés par une activité minière ou industrielle. Il ou elle réalise d'abord un diagnostic sur le site pour identifier la nature des polluants. Selon le terrain et les types de pollution décelés, la meilleure solution pour dépolluer est choisie. Un cahier des charges, qui définit la procédure à suivre, est rédigé. Il ou elle supervise ensuite le travail des équipes d'ingénieurs et de techniciens qui interviennent.
Nature du travail
Diagnostiquer la pollution
La cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués réalise le diagnostic d'un site à partir d'analyses qui lui permettent d'identifier les pollutions. Pour cela, des sondages ou des carottages sont effectués en vue de prélever et d'analyser des échantillons du sol. Selon le terrain et les types de pollution décelés, plusieurs solutions sont possibles. Un cahier des charges est alors rédigé par ce ou cette spécialiste, afin de définir les objectifs et propose des solutions de dépollution.
Traiter le site
Une fois le diagnostic établi et les solutions de dépollution trouvées, il ou elle supervise les travaux, en encadrant une équipe d'ingénieurs et de techniciens spécialisés (hydrologues, géologues, géophysiciens...). Il existe différentes techniques de dépollution : excaver les terres polluées et les transporter vers un site de traitement ou de stockage de déchets inertes ; les traiter directement sur place, par oxydation ou par des procédés biologiques divers.
Gérer le budget
Il ou elle gère aussi le suivi administratif et financier : il faut établir le budget du projet global, facturer les prestations à une éventuelle entreprise cliente. La cheffe ou le chef de projet se porte garant du respect des délais, des coûts et de la qualité des opérations.
Compétences requises
Des connaissances multiples
Ce métier consacré aux sites et sols pollués nécessite des connaissances multidisciplinaires : géologie, hydrogéologie, physique, chimie, toxicologie et évaluation des risques sanitaires, génie des procédés de dépollution, génie civil, hydrologie, métrologie et modélisation... Une forte compétence technique associée à des bases solides en droit de l'environnement est indispensable. Une bonne maîtrise de l'anglais technique est aussi appréciée.
Un travail de veille
Les réglementations juridiques et environnementales évoluent vite, si bien qu'un travail de veille est indispensable dans ce domaine.
Des qualités humaines
L'ingénieure ou l'ingénieur dépollution doit aussi savoir communiquer avec des interlocuteurs très variés et avoir des compétences de management pour fédérer les équipes techniques et superviser l'ensemble du projet opérationnel. Il ou elle a aussi le sens de la négociation, pour faire valoir ses arguments dans ses relations avec l'administration, ou encore avec les riverains d'un site pollué. Il faut être tenace pour mener un projet sur le long terme et est sensibilisé à la préservation de l'environnement.
Travail de bureau et de terrain
La cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués effectue beaucoup de déplacements. Il ou elle se rend sur le site, mais aussi chez le client, et organise des réunions avec les divers intervenants (clients, prestataires, ingénieurs...) du projet de dépollution. Cependant, le travail de bureau occupe une part importante de son temps. Il ou elle rédige des réponses à des appels d'offres (c'est la partie commerciale de sa mission), propose des offres de réhabilitation d'un terrain à partir d'un cahier des charges qu'il a rédigé, et écrit aussi le rapport final pour l'entreprise cliente.
Des déplacements à l'étranger
Les méthodes de réhabilitation de sites pollués sont en constante évolution et il existe une mutualisation des techniques de dépollution au niveau international. Il est important de se tenir au courant des innovations. Avec l'expérience, la cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués peut acquérir une vraie expertise sur une méthode de dépollution particulière. Il est alors possible d'intégrer des groupes de travail de dimension mondiale et de se déplacer à l'étranger, pour résoudre des problèmes complexes.
Salaire
Salaire du débutant
Entre 3160 et 4160 euros brut par mois, selon le type et la taille de l'entreprise.
Intégrer le marché du travail
Un métier en forte expansion
La cheffe ou le chef de projet sites et sols pollués exerce surtout en bureau d'études ou en sociétés de conseil et d'ingénierie en environnement. Selon la taille et la structure de l'organisation qui l'emploie, il ou elle intervient sur une phase (études, travaux) ou sur l'ensemble du projet.
De grandes industries disposant d'un département HSE (hygiène-sécurité-environnement) dans le secteur des mines, du pétrole, de la chimie, etc. font aussi appel à ces experts. Des audits peuvent alors être réalisés sur leurs sites, afin de vérifier leur conformité à la réglementation environnementale du pays où ils se trouvent.
Des organismes publics tels le BRGM (Bureau de recherche géologique minière), l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) emploient aussi des ingénieurs spécialisés en dépollution.
Des évolutions de poste
Avec l'expérience, la cheffe ou le chef de projet peut évoluer vers un poste d'expertise spécialisée en dépollution ou de direction de projet en bureau d'études. Dans l'industrie, il ou elle peut devenir responsable d'un département HSE. Les postes de consultants en cabinet-conseil privé ou d'inspecteurs des installations d'une Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) sont accessibles.
La plupart des postes sont occupés par des titulaires d'un bac + 5. À noter : certains organismes comme le BRGM (Bureau de recherche géologique minière) ou l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) proposent des stages de formation continue.
Niveau bac + 5
Diplôme d'ingénieur en génie de l'eau et génie civil avec une spécialité en décontamination ; chimie ; géologie ; hydrologie et techniques de l'environnement ; sciences de la terre...
Master gestion de l'environnement avec un parcours SSP (sites et sols pollués) ; risques et environnement ; qualité, hygiène, sécurité ; bio-géosciences ; géoressources, géorisques, géotechnique
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