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Sportif/ve de haut niveau
Repérés dès leur plus jeune âge pour leurs performances, les sportifs de haut niveau font partie de l'élite des meilleurs athlètes qui se consacrent à leur sport de prédilection en bénéficiant des meilleures conditions possibles. Objectif : participer au rayonnement de la France et à la promotion des valeurs du sport. Un statut qui ne compte que peu d'élus et qui ne dure souvent que quelques années.
Être sportif ou sportive de haut niveau est un statut plus qu'un métier. C'est être inscrit/e sur une liste officielle au regard de ses résultats dans des compétitions. La passion est le moteur indispensable. Mais le haut niveau impose des efforts quotidiens pour entretenir et développer sa condition physique, avec un mental sans faille pour résister à la pression. Très tôt, l'athlète doit savoir gérer sa vie personnelle avec rigueur et envisager sa reconversion. En envisageant, par exemple, des fonctions d'encadrement dans une fédération sportive,
Nature du travail
Un investissement quotidien
Pas question pour le sportif ou la sportive de haut niveau de se reposer sur ses lauriers ou de surfer sur ses facilités. Son investissement doit être plein et entier, afin de progresser sans cesse, repousser ses limites sans jamais renoncer, même en cas de mauvais résultats. En fonction de sa discipline sportive, son planning mêle entraînements en solo, en club ou avec un entraîneur sportif ou une entraîneuse sportive, stages, préparation physique et mentale, etc. Ces séances sont quotidiennes, avec plus ou moins d'intensité, selon le planning des compétitions visées.
« La tête et les jambes »
Bien évidemment, travailler sa forme physique est indispensable, en veillant notamment à son poids, et en pratiquant, parfois, d'autres sports complémentaires (musculation, running, jeux d'adresse...). Mais travailler sa forme mentale l'est tout autant, pour apprendre à gérer et à canaliser son stress et son énergie. Les sportifs de haut niveau prennent également soin des matériels utilisés dans le cadre de leur pratique.
Organisation et communication
Même s'il est possible d'aménager son emploi du temps, une organisation optimale est nécessaire pour gérer ses différentes activités, ce qui est souvent le cas des étudiants ou des salariés sportifs de haut niveau. Par ailleurs, passé un certain âge, les sportifs de haut niveau doivent envisager leur reconversion. Pour cela, ils doivent apprendre à solliciter et à développer un réseau de partenaires, techniques et financiers, à négocier des contrats auprès de sponsors, à répondre aux demandes des médias, etc.
Compétences requises
De la passion... et des efforts
La route menant aux médailles peut être longue et le succès n'est jamais garanti. La passion pour un sport est le moteur indispensable mais elle ne suffit pas. Le sport de haut niveau impose sacrifices et efforts quotidiens pour entretenir sa condition physique (toujours ) et mentale. Force de caractère, rigueur, discipline, détermination, patience et persévérance sont nécessaires pour résister à la pression des compétitions et aux éventuelles remises en cause dues aux blessures, aux surentraînements ou aux échecs.
Maîtriser son matériel
Certains sports impliquent des connaissances et des savoir-faire particuliers. C'est le cas du sport automobile, du ski, du cyclisme, de la voile, par exemple, où il faut apprendre certaines techniques de manipulation, certains réglages... et être capable d'en assurer la maintenance de base. En équitation, une parfaite complicité avec sa monture est impérative.
Travail d'équipe et rétrocontrôle
La réussite d'une carrière nécessite de suivre les conseils des entraîneurs, de s'intégrer à une équipe (coach, préparateur sportif ou mental, diététicien, kiné...), d'apprendre à accepter la critique et de revoir ses méthodes d'entraînement pour atteindre ses objectifs. Il faut aussi parfois accepter de se délocaliser dans un autre pays pour y apprendre d'autres façons de travailler pour évoluer.
Peu d'élus
Le sport de haut niveau est reconnu par le ministère chargé des Sports dans des disciplines représentées au plan international. Il est régi par différents textes législatifs et réglementaires et la charte du sport de haut niveau. Sont qualifiés de sportifs de haut niveau les sportifs inscrits sur la liste arrêtée par le ministère, dans les catégories Élite, Senior, Relève, ou Reconversion. En 2023, on recensait 5 388 sportifs de haut niveau répartis dans les catégories Élite (1 002), Senior (1 268), Relève (2 998) et Reconversion (120) et dépendant de 66 fédérations (37 unisport olympiques ; 27 unisport non olympiques ; 2 multisports en charge du parasport). La fédération handisport comptait 209 sportifs de haut niveau, se classant à la 7e place (sur 10) derrière les fédérations comptant le plus grand nombre de sportifs de haut niveau : cyclisme, athlétisme, ski, basket-ball, voile, judo. Et devançant la natation, le rugby et le volley-ball.
Des aides financières distinctes
À la différence du sport professionnel (branche du sport fédéral ou sportifs vivant des revenus issus de leur pratique sportive en dehors d’un cadre fédéral), le sport de haut niveau se compose d'amateurs (avec un niveau de pratique élevé) qui bénéficient d'aides financières de l'État ou des collectivités territoriales, pour participer à de grands événements sportifs (jeux olympiques, championnats du monde, d'Europe ou de France) et y performer. Ils peuvent percevoir d'autres sources de financement selon leurs résultats sportifs et leurs contrats de sponsoring.
Aménagements possibles
Les sportifs universitaires peuvent bénéficier d'aménagements de scolarité, de dérogations ou de dispenses d'épreuves pour intégrer certains établissements. L'emploi du temps est généralement assez dense, avec des déplacements fréquents pour participer aux compétitions, en France comme à l'étranger.
Salaire
Salaire du débutant
Variable en fonction de la discipline sportive, des performances et de la notoriété de l'athlète.
Intégrer le marché du travail
Reconversion obligatoire
Durée moyenne d'une carrière sportive : entre 10 et 25 ans (selon la discipline). Avant d'atteindre la trentaine, le sportif ou la sportive de haut niveau doit réfléchir à sa reconversion. Naturellement, il ou elle peut devenir à son tour entraîneur sportif ou entraîneuse sportive, ou encore s'orienter vers les fonctions de consultant technique, de commentateur sportif, de responsable d'une enseigne vestimentaire sportive ou d'un club de remise en forme,... Des places lui sont également réservées dans certaines formations paramédicales, ou encore dans l'éducation physique et sportive, sans forcément passer les concours d'accès (y compris certains de la fonction publique).
Il n'existe pas de diplôme de sportif de haut niveau, mais le chemin vers les podiums est balisé. Il commence au niveau des fédérations sportives qui repèrent les jeunes talents et leur propose d'intégrer leurs centres de formation, un pôle Espoir, un Creps (Centre régional d'éducation populaire et de sport) ou l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) et d'accéder à l'un des 2 programmes de PPF (projets de performance fédéraux) : programme d'excellence pour le haut niveau ou programme d'accession. Chaque année, le directeur technique national de chaque fédération propose plusieurs listes de sportifs qui sont ensuite validées par le ministère chargé des Sports.
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