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Sportif/ve de haut niveau
Plus qu'un métier, sportif de haut niveau est un statut qui permet aux meilleurs athlètes et espoirs de se consacrer à leur sport dans les meilleures conditions. Une position qui ne compte que peu d'élus et qui ne dure souvent que quelques années.
Être sportif de haut niveau est un statut plus qu'un métier. C'est être inscrit sur une liste officielle au vu de ses résultats dans des compétitions internationales. La passion est le moteur indispensable. Mais le haut niveau impose des efforts quotidiens pour entretenir et développer sa condition physique, avec un mental sans faille pour résister à la pression des compétitions. Très tôt, l'athlète doit savoir gérer sa vie personnelle avec rigueur et envisager sa reconversion. En envisageant, par exemple, des fonctions d'encadrement dans sa fédération sportive, l'ouverture de son club ou la création d'une ligne d'articles de sport. Voire s'orienter vers le journalisme sportif. Les offres dépendant
Nature du travail
Entraînements quotidiens
Pas question pour le sportif de haut niveau de se reposer sur ses lauriers ou de surfer sur ses facilités. Il doit sans cesse progresser, repousser ses limites sans jamais renoncer, même en cas de mauvaise performance. En fonction de sa discipline sportive, son planning mêle les entraînements seul, en club ou avec un entraîneur, des stages, une préparation physique et mentale, etc. Ses séances peuvent être quotidiennes, surtout lorsqu'une compétition se profile.
Un physique au top
Le sportif de haut niveau doit également travailler son mental pour apprendre à gérer son stress et canaliser son énergie. Il doit aussi veiller à son poids et à sa condition physique générale, en faisant parfois d'autres sports que le sien (musculation, running, jeux d'adresse...) Il s'occupe aussi de son matériel s'il en utilise.
Organisation et communication
Le sportif de haut niveau est souvent étudiant ou salarié. Même s'il bénéficie d'aménagement de son temps, une organisation maximale est requise pour gérer ses différentes activités. Par ailleurs, il doit apprendre à solliciter et organiser un réseau de partenaires, techniques et financiers, négocier un contrat de sponsoring, répondre aux demandes des médias, etc.
Compétences requises
De la passion et des efforts
La route menant aux médailles peut être longue et le succès n'est jamais assuré. La passion pour un sport est le moteur indispensable mais elle ne suffit pas. La compétition de haut niveau impose sacrifices et efforts quotidiens pour une condition physique toujours remise en cause par les blessures ou accidents. Force de caractère, volonté : un mental sans faille est nécessaire pour résister à la pression des compétitions, associé à une faculté de récupération développée, surtout après un échec ou une blessure. Très tôt, l'athlète doit savoir se prendre en main et gérer sa vie personnelle avec rigueur.
Maîtriser son matériel
Certains sports impliquent des connaissances et des savoir-faire particuliers. En automobile, ski, cyclisme ou voile, par exemple, il faut apprendre à gérer son matériel, analyser son fonctionnement, proposer réglages et améliorations. En équitation, une parfaite complicité avec sa monture est impérative.
Souplesse et adaptation
La réussite d'une carrière nécessite de suivre les conseils de son entraîneur, d'apprendre à évaluer son travail, ses compétences et ses méthodes d'entraînement, de s'intégrer à une équipe, même si l'on pratique un sport individuel, et aussi de savoir accepter la critique.
Peu d'élus
Le sport de haut niveau est reconnu par le ministère des Sports dans des disciplines représentées au plan international. En 2018, 59 fédérations étaient reconnues de haut niveau et la liste évolue d'une année sur l'autre, tout comme la liste des sportifs de haut niveau qui est proposée par chaque fédération en fonction des performances des athlètes. On comptait 14 172 sportifs listés en 2018 dans les catégories espoirs, élite, seniors, jeunes ou reconversion.
Sport, formation, emploi
L'athlète en formation peut bénéficier d'aménagements de scolarité, de dérogations ou dispenses d'épreuves pour entrer dans certaines écoles. Les salariés peuvent obtenir des aménagements d'horaires et autorisations d'absence pour participer aux entraînements et aux compétitions. L'emploi du temps du sportif est très lourd et il doit souvent sacrifier en partie sa vie privée. Il se déplace fréquemment pour les compétitions, en France comme à l'étranger.
Des aides financières
À côté d'un éventuel salaire, les revenus du sportif de haut niveau proviennent de bourses, d'aides de l'État ou de collectivités territoriales, de primes sur résultats, de contrats publicitaires... Les écarts sont énormes entre les stars et les autres qui peuvent avoir du mal à joindre les deux bouts.
Salaire
Salaire du débutant
Variable en fonction de la discipline sportive, des performances et de la notoriété de l'athlète.
Intégrer le marché du travail
Bien accompagné
S'il est seul pour réaliser sa performance, l'athlète est entouré d'une équipe qui travaille à sa réussite : coach, préparateur sportif ou mental, diététicien, kiné... Pour réussir, il doit se plier aux ordres de son entraîneur et éventuellement en changer si ce dernier ne lui suffit pas. Il peut également avoir à se délocaliser pour évoluer.
Se reconvertir
La durée moyenne d'une carrière sportive est de 10 à 25 ans. Avant d'atteindre la trentaine, le sportif de haut niveau doit penser à sa reconversion. Sa volonté et l'habitude d'un effort quotidien vont lui être utiles. Heureusement, des facilités lui sont offertes. Ainsi, des places lui sont réservées pour accéder aux formations de kiné, ergothérapeute, pédicure-podologue, psychomotricien ou encore professeur de sport sans passer le concours d'accès. Il a également un accès privilégié à certains concours de la fonction publique.
Évoluer dans le sport
Il peut également envisager des fonctions d'encadrement dans sa fédération sportive, par exemple, ouvrir son club ou créer une ligne d'articles de sport. D'autres gravitent autour du sport en devenant journalistes, commentateurs ou conseillers techniques pour les journaux, la radio, la télévision. Les offres dépendent, en grande partie, du palmarès et de la notoriété du sportif.
Il n'existe pas de diplôme de sportif de haut niveau, mais le chemin vers les podiums est balisé. Il commence au niveau des fédérations sportives qui repèrent les jeunes prometteurs et leur propose d'intégrer leurs centres de formation, un pôle espoir, un CREPS (Centre régional d'éducation populaire et de sport) ou l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) et d'accéder à l'un des 2 programmes de PPF (projets de performance fédéraux) : programme d'excellence pour le haut niveau ou programme d'accession. Chaque année, le directeur technique national de chaque fédération propose plusieurs listes de sportifs (sportifs de haut niveau, élite, senior, relève ou reconversion) ou sportifs de collectifs nationaux pour les espoirs. Ces listes sont ensuite validées par le ministère des Sports.
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