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Météorologiste

Spécialiste des phénomènes atmosphériques, le météorologiste étudie et analyse les causes et les effets des changements climatiques. Il établit des prévisions et anticipe les risques de catastrophe naturelle (avalanche, séisme, inondation...).

Pour le grand public, la météo, c'est le présentateur télé qui annonce la pluie et le beau temps ! Pourtant, avant que ce dernier ne commente la carte de France, le météorologiste travaille, dans l'ombre, à l'étude de tous les phénomènes atmosphériques. Pour recueillir ces données et établir des prévisions, ce spécialiste utilise les satellites ou les stations automatiques. Il analyse ensuite ces indications grâce à du matériel de pointe.

Nature du travail

Récolter des informations

Les météorologistes sont chargés de récolter des informations, d'étudier et d'analyser les anticyclones, les vents, les pressions, l'humidité de l'air... Pour cela, ils effectuent des relevés (températures, pluviométrie...) à la surface de la Terre et dans l'atmosphère avec un matériel et des systèmes sophistiqués (satellites, stations automatiques, radio-sondes...). Ils étudient les changements qui se produisent (direction des vents, nuages, dépressions...).

Analyser des données

Les techniciens d'exploitation et les ingénieurs analysent les phénomènes perçus et réalisent une synthèse permettant d'établir des prévisions à court ou moyen terme. Ces informations sont communiquées aux professionnels (de l'aviation, de la sécurité civile ou de l'agriculture, par exemple) et au grand public. En centre de calcul, les ingénieurs interprètent les informations transmises au niveau local et national. Ils peuvent également s'appuyer sur des connaissances en hydrologie, en océanographie ou en climatologie.

Assurer la sécurité

Une veille météorologique permet d'anticiper certains risques climatiques, comme les inondations, les avalanches, les incendies de forêts ou les pics de pollution. Grâce à leur expertise, les météorologistes assurent la sécurité des personnes, en prévenant du danger suffisamment tôt.

Compétences requises

Goût pour l'observation

Scientifique de haut niveau, ce professionnel est formé aux techniques spécifiques de la météorologie. Outre des compétences en mathématiques et analyse statistique, le météorologiste développera des connaissances en modélisation, en aérologie... Il travaille avec du matériel de haute technologie, des logiciels complexes nécessitant des compétences en informatique. Il doit être méticuleux et avoir un goût prononcé pour l'observation, la mesure et l'interprétation des résultats.

Précision, rigueur, patience

La précision, la rigueur et la patience sont des qualités indispensables pour exercer ce métier. Une bonne résistance physique et nerveuse permet d'endurer des conditions de travail parfois difficiles. Un esprit logique, d'analyse et de synthèse, de l'autonomie sont également nécessaires.

Des compétences particulières

Certaines fonctions comme l'informatique, l'enseignement ou la recherche nécessitent des compétences et des qualités particulières : persévérance, ouverture d'esprit, écoute, diplomatie pour la gestion d'équipe... De plus, il faut s'exprimer couramment en anglais, langue internationale de la météo. Des aptitudes rédactionnelles sont un plus.

Dans la fonction publique

Le lieu d'exercice et les conditions de travail des météorologistes dépendent de leur niveau de formation. Tous fonctionnaires, ils travaillent pour Météo France ou ses filiales, les armées (air, terre ou marine) ou le CNRS (Centre national de la recherche scientifique). En général, les techniciens sont affectés dans une station météo en France métropolitaine ou d'outre-mer, en haute montagne, voire dans les terres australes. Les chercheurs travaillent, quant à eux, en laboratoire et partent parfois en mission. Du fait de l'évolution des missions et des techniques, les météorologistes mettent à jour leurs connaissances et se perfectionnent au cours de leur carrière.

Disponibilité requise

Les relevés ont lieu de jour comme de nuit, les dimanches et les jours fériés, ce qui implique des horaires et un rythme de vie particuliers (12 heures consécutives pour les activités informatiques, d'observation ou encore de prévision, travail de nuit pour l'observation et la surveillance aéronautique). Les stations automatiques, de plus en plus répandues, réduisent le travail de nuit. Ce métier amène parfois à travailler pendant de longues périodes dans des endroits éloignés ou isolés pour des missions de 9 à 16 mois.

Salaire

Salaire du débutant

À Météo France, le Smic (hors indemnité) pour un technicien supérieur, 2500 euros brut mensuel (hors indemnité) pour un ingénieur des travaux diplômé.

Intégrer le marché du travail

Du trafic aérien à l'agriculture

De très nombreux secteurs d'activité ont besoin des informations communiquées par les météorologistes : les transports aériens, maritimes et terrestres, l'agriculture et la pêche, l'énergie, la protection civile, la défense, le tourisme, les loisirs et les activités sportives...

Cap sur... Météo France !

Les débouchés professionnels se limitent quasiment à un employeur : Météo France. Les météorologistes sont recrutés selon les règles de la fonction publique afin de devenir fonctionnaires. Météo France recrute et forme directement une partie des futurs météorologistes au sein de son centre de formation, l'ENM (École nationale de la météorologie), à Toulouse.

Quelques postes dans la recherche

Il existe par ailleurs de rares opportunités de travail dans la recherche atmosphérique au CNRS, à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), au Cnet (Centre national d'études des télécommunications) et dans certaines universités. Enfin, le secteur aéronautique recrute des météorologistes aériens.

Plusieurs voies sont possibles. La formation est dispensée par l'INP Toulouse ENM (École nationale de la météorologie). Le recrutement s'effectue via différents concours selon les divers corps de Météo France. La formation dure 2 ans pour les techniciens supérieurs « exploitation » ou 1 an pour les techniciens supérieurs « instruments et installations » et 3 ans pour les ingénieurs de la météorologie et les ingénieurs des travaux.

L'ENM recrute à plusieurs niveaux :

Technicien supérieur de la météorologie, au minimum après un bac scientifique avec un enseignement en physique, au concours pour la filière « exploitation » ou après un bac scientifique ou un bac technologique STI2D spécialité systèmes d'information et numérique pour la filière « instruments et installations ».

Ingénieurs des travaux (fonctionnaires) et ingénieurs de l'École de la météorologie (civils) : accès en 1re année, à la sortie des classes préparatoires aux grandes écoles (filières MP, PC, PSI) par concours commun TPE (travaux publics de l'État) sur banque d'épreuves écrites Mines-Ponts. Accès en 2e année pour les étudiants ayant validé une 1re année de master scientifique ou équivalent.

Les ingénieurs peuvent prolonger leurs études par une formation à la recherche. Certains masters pro ou recherche, comme à l'université de Toulouse 3, sont cohabilités par l'ENM.

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