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Conducteur/trice de train
Sur les rails, le conducteur de train fait rouler des trains de voyageurs ou de marchandises. Vitesse, signalisation, intempéries... rien n'échappe à sa vigilance. Mais son travail commence bien avant le coup de sifflet du départ.
Le conducteur de train assure la régularité et la sécurité de sa rame, mais respecte aussi des horaires et veille au confort des voyageurs... ou des marchandises ! Les contraintes sont multiples et les responsabilités importantes. Cette profession demande à la fois des aptitudes techniques, du sang-froid et une grande vigilance. Elle n'est accessible qu'après une formation dispensée par la SNCF. Le recrutement reste limité.
Nature du travail
Contrôle total
Avant de partir, le conducteur de train contrôle, à l'aide d'un tableau, la vitesse à ne pas dépasser, la distance de freinage, la charge du train et le nombre de voitures. Il vérifie l'état et la sécurité de la ligne et procède à des tests sur le bon fonctionnement du train.
Une attention constante
Pendant le trajet, de nombreux voyants et des appareils de mesure et d'alarme renseignent le conducteur dans la locomotive. Celui-ci prête également attention à toute la signalisation extérieure (qu'il doit absolument respecter), aux travaux ou obstacles sur la voie, aux conditions atmosphériques...
Procédure à suivre
Si un problème survient malgré les essais techniques, la réaction le conducteur doit être rapide et adaptée. Il doit appliquer la réglementation d'usage (alerte radio, protection des voies), voire effectuer certains dépannages. Il a aussi à son actif des tâches administratives.
Compétences requises
Sang-froid et bonne santé
Lorsqu'une rame tombe en panne et que plusieurs alarmes sonnent simultanément, il ne faut pas céder à la panique ! De bons réflexes et une grande vigilance sont indispensables. Les longues heures passées seul en cabine, les horaires décalés, les manoeuvres... réclament un solide équilibre psychologique et une excellente santé.
Connaissances en électricité
Des compétences en électricité se révèlent précieuses. Par exemple, pour surveiller les nombreux appareils de pilotage et de contrôle : manipulateurs de commande de l'électricité, ampèremètres, voltmètres, manomètres, cylindres de frein... Un strict respect des procédures de sécurité et des règles techniques de conduite permet également d'éviter les accidents. Cela exige une organisation rigoureuse.
À l'heure de l'électronique
Le conducteur de train doit savoir travailler avec des systèmes électroniques. Les signalisations, la vitesse à ne pas dépasser... s'affichent sur un écran. Des sonneries régulières préviennent le risque d'endormissement au volant. De nombreux voyants le renseignent en permanence sur les dispositifs de pilotage.
Faire face à l'imprévu
La profession ne connaît pas la routine. Le conducteur de train fait face aux imprévus entraînés par chaque nouveau voyage ou chaque nouvelle manoeuvre. Seul maître à bord de son train, il gère des situations parfois difficiles : personne marchant sur les voies, alimentation électrique interrompue... Il communique par radio avec son autorité (le poste de commandement centralisé et le chef de régulation) pour chaque intervention.
Disponible 24 h sur 24
Le quotidien du conducteur de train : travail posté et horaires irréguliers. Il travaille de nuit, les dimanches et jours fériés. Il peut être appelé en dernière minute pour remplacer un conducteur défaillant. Selon sa destination finale, il rentre ou pas chez lui après son service. Toutefois, la réglementation lui interdit de passer plus de 2 nuits hors de son domicile.
Salaire
Salaire du débutant
A partir du Smic et jusqu'à 2800 euros brut par mois.
Intégrer le marché du travail
Des emplois selon les besoins
Les recrutements dépendent des besoins régionaux. Le trafic de marchandises par voie ferrée (ferroutage) a beaucoup diminué en raison de la concurrence de la route : 12 % du trafic s'effectue par voie ferrée contre 80 % par la route. En ce qui concerne le fret, les créations d'emplois sont ralenties, mais l'ouverture à la concurrence et le développement du ferroutage devraient redynamiser le secteur.
Promotion en attente de poste
L'évolution de carrière est parfois subordonnée au passage d'un examen. Et en cas de succès, la nomination ne suit pas forcément. Le candidat doit rester dans son poste jusqu'à ce qu'un autre poste correspondant à ses nouvelles fonctions, se libère. Au bout d'une dizaine d'années, l'agent peut devenir conducteur de ligne principale (seul habilité à prendre les commandes d'un TGV) ou s'orienter vers un poste d'encadrement.
Pour devenir conducteur de train, il faut suivre une formation assurée par les entreprises recruteuses (SNCF, Groupe Eurotunnel, Thello, DB Euro Cargo Rail, VFLI, Transdev).
En général le bac est demandé, mais certaines recrutent dès le CAP. Après les tests, les jeunes admis sont salariés et, durant 9 à 10 mois (selon les entreprises), les cours alternent avec la conduite.
Les futurs conducteurs doivent assimiler toutes les procédures et le savoir-faire correspondant à leur métier. Toutes les entreprises de la branche ferroviaire sont intransigeantes sur leur sérieux, leur fiabilité et leur rigueur.
Il n'y a pas de difficultés « scolaires », à part quelques notions d'électricité pour bien comprendre les dangers. Outre des exercices sur simulateur, chacun bénéficie d'un tuteur-conducteur et s'adapte à son travail et à ses horaires.
Les recrues débutent sur des trains commerciaux, et sur 2 types de locomotives (diesel et électrique).
Selon les centres de formation, 50 à 75 % des jeunes réussissent et sont assurés de décrocher leur emploi de conducteur.
Avec de l'expérience, par la suite, ils peuvent compléter leur formation, par exemple, pour conduire d'autres types de trains et de machines, voire devenir eux-mêmes tuteurs.
Après la 3e
CAP
Bac
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